1991
N° 1849
2-265-04644-2
Debout
au sommet d'une dune, Erell enleva le casque léger qui le protégeait
du soleil pour s'essuyer le front de l'avant-bras. Il faisait si
chaud que, tête nue, on ne transpirait même pas: l'évaporation
était immédiate. Il se dit que l'hygrométrie devait être voisine
de zéro, dans ce désert. Mais que c'était beau. Il parcourut des
yeux le paysage, oubliant volontairement les épaves de blindés pour
ne voir que les dunes qui s'étendaient en lignes de crêtes
successives, comme les vagues d'un océan calme et régulier.
Il
n'y en avait pas deux pareilles. Pas seulement par les formes, ce qui
était évident, mais aussi par les teintes. Certaines étaient
composées d'un sable jaune paille, d'autres carrément rouges. Ou
plutôt rouille. Ce n'était jamais exactement la même nuance, elle
variait selon la densité du mélange. Une splendeur.
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